Cette année, en mars, à l’occasion de la Journée internationale des droits de la femme, Vault by Vans nous à invité à leur évènement en collaboration avec Sarah Andelman. Fondatrice de l’agence d’édition et de création Just An Idea et cofondatrice et ancienne directrice de la création de Colette, le légendaire concept store parisien qui a brouillé les frontières entre le style, la musique, l’art et le design. Figure emblématique de la mode et du streetwear, Sarah Andelman a organisé plus de 200 expositions pour la galerie, planifié des centaines de présentations uniques en leur genre et visuellement immersives ainsi que lancé d’innombrables collaborations et partenariats exclusifs. Ce travail de sélection ne met pas seulement en évidence son goût irréprochable et sa passion pour le storytelling, mais il l’amène encore plus loin dans le vaste réseau des femmes qui nous inspirent.
Grâce à son partenariat avec Vault by Vans, Sarah Andelman réunit un groupe de quatre femmes inspirantes du monde entier, Julia Chiang, Fumiko Imano , Sindiso Khumalo et Soko réunies avec amour pour célébrer chaque jour la Journée internationale des droits de la femme.
Chaque artiste a été triée sur le volet par Sarah et a créé une collection limitée de chaussures et de vêtements qui sera disponible pour les adultes et les enfants. La collection Vault by Vans créée par Sarah Andelman est déjà en vente chez certains revendeurs Vault by Vans.
Nous avons eu la chance de nous entretenir avec Julia Chiang qui a décidé de se réapproprier la Vans Authentic LX pour l’occasion.
Pour les personnes qui ne seraient pas familières avec votre travail ? Pourriez-vous nous expliquer brièvement qui vous-êtes et ce que vous faites ?
Je suis une artiste originaire et travaillant à Brooklyn. Mon travail consiste majoritairement à la création de peinture, la réalisation de sculpture en céramique et je suis aussi maman de deux petites filles.
Quand avez-vous pris conscience de votre passion pour l’art ?
Mes premiers souvenirs sont remplis de moi en train de créer. Nous n’étions pas une famille axée jouets ou télévision, donc dès que nous avions du temps libre, nous le passions dehors ou à créer des choses de toutes sortes. J’ai toujours aimé faire les deux et cela fait partie intégrante de moi depuis aussi loin que je puisse me souvenir.
Pouvez-vous nous raconter comment vous avez fait la rencontre de Sarah Andelman et comment la collaboration à l’occasion de la journée internationale des droits de la femme a-t-elle eu lieu ?
J’ai rencontré Sarah via des amis il y a quelques années de ça et il s’est passé plusieurs années avant que j’ai l’opportunité de lui partager mon travail. En 2012, Sarah m’a invité à exposer dans son tant regretté magasin et galerie, Colette. Je me sens privilégié de faire partie de cette collaboration et de pouvoir travailler à nouveau avec Sarah.
Votre nouvelle collection Authentic LX avec Vans est décrite comme une représentation imaginaire de la façon dont les chaussures et les vêtements vivraient dans le monde réel, comment cette collection reflète-t-elle votre propre identité et le travail que vous créez ?
Je suis une personne très active, j’aime pratiquer plein de sports différents et courir partout avec mes enfants et leurs amis. Je voulais créer des pièces que je pouvais imaginer sur des amis et leurs enfants et sur nous tous, vivant nos vies, faisant ce que nous aimons et fonctionnant de manière concrète. Entourée d’artistes, de skaters, de surfeurs, de parents, d’artistes, d’enseignants, j’imagine ces pièces sur chacun d’entre nous.
Qu’est-ce que signifie la journée internationale des droits de la femme pour vous ?
C’est une journée pour prendre du recul et reconnaître l’importance des femmes dans nos vies. C’était nécessaire, lors de la création de cette journée et il est d’autant plus important de la célébrer aujourd’hui car les droits des femmes sont remis en question quotidiennement. S’il y a des choses à célébrer, il y a tout autant, sinon plus, à combattre.
Pensez-vous qu’il y a eu un changement depuis, pour les femmes, dans l’industrie de la création ?
Je ne suis pas sûre d’être la mieux placée pour en parler car je travaille principalement seule dans le monde de la création et pas directement au sein des institutions, mais j’ai l’impression que les femmes ont plus d’opportunités. Je pense simplement qu’elles ne reçoivent pas la reconnaissance de leur travail et de leurs réalisations, ni les titres ou les salaires des hommes qui les entourent.
Comment vos enfants vous inspirent-ils au quotidien dans votre travail/vie privée ?
Mes enfants sont pleins de questions et d’enthousiasme pour la vie. Ils me rappellent chaque jour de sortir de ma routine et de me mettre au défi, de regarder le monde qui m’entoure d’une manière différente, de ne pas rester sur mes acquis. Ils m’incitent à faire mieux, car l’avenir leur appartient. Ils sont aussi les premiers à me dire s’ils aiment ou n’aiment pas quelque chose que j’ai fait !
Quels sont les principaux défis auxquels vous êtes confronté dans votre travail de création ?
Le temps. Il n’y a jamais assez de temps. Mais je m’habitue à ce sentiment et j’apprends que cela est normal.
Quand avez-vous réalisé que cette carrière était faite pour vous ?
Lorsque j’étudiais l’histoire de l’art à l’école et que je prenais des cours en parallèle, j’ai toujours pensé que pour être un artiste, il fallait être célèbre pour survivre. J’ai eu un professeur extraordinaire, Kirby Gookin, qui m’a fait connaître une communauté d’artistes à New York, dont sa femme, l’artiste Robin Kahn. Grâce à eux, j’ai réalisé que je pouvais jongler avec les emplois et trouver du temps pour faire de l’art et continuer à vivre. Robin était et est toujours une mère et une artiste extraordinaire. Elle était une inspiration sur la façon de faire ce que l’on aime et de soutenir les gens que l’on aime. Au fil du temps, les choses ont évolué et le temps que je consacre à mon studio s’est accru, tandis que mes emplois de jour ont diminué. Je n’ai jamais imaginé ne pas créer, mais je n’ai jamais pensé que je pourrais en faire ma vie et mon travail jusqu’à ce que cela se réalise.
Avez-vous des conseils à donner aux futures générations de femmes désireuses de poursuivre une carrière similaire à la vôtre ?
Suivez ce que vous aimez et ce que vous vous imaginez faire de votre vie. Cela peut changer, alors faites attention à vous. Je pense qu’il est utile de faire partie d’une communauté dans laquelle vous vous reconnaissez. J’ai un côté très pratique et un vrai rêveur, et l’équilibre peut être difficile à trouver. Être organisé et efficace avec le temps m’a beaucoup aidé. Mais tout le monde est différent. Je pense qu’il est important d’être honnête avec soi-même et, à partir de là, de faire ce qui est réalisable au moment donné.
Pour finir, nous aimerions vous remercier pour cette interview. Y a-t-il quelque chose que vous aimeriez partager avec les amis et la famille de Footpatrol ? Cela peut être n’importe quoi, comme susciter l’enthousiasme des gens pour quelque chose, un message de positivité, tout ce que vous voulez.
Merci de me donner l’occasion de dialoguer avec vous tous. Nous traversons une période très difficile et j’espère que nous pourrons tous nous concentrer sur une façon de créer de la joie et de l’espoir à un certain niveau chaque jour. Merci beaucoup Sarah, Sindiso, Soko & Fumiko & Vans !