Footpatrol Discussions | Borough Coffee

31.08.23 Footpatrol Discussions



À l’occasion du lancement de la Puma Clyde Paris, Borough Coffee nous accueille et devient temporairement la Boulangerie Clyde. Nous en avons profité pour rencontrer Orane et Matyas, les fondateurs du nouveau coffee shop de la rue Notre Dame de Nazareth.

Footpatrol Paris : Salut Orane, salut Matyas, comment ça va ? Pouvez-vous vous présenter pour ceux qui ne vous connaitraient pas encore ? 

Borough Coffre : Salut l’équipe ! Ça va super et vous ? Merci encore pour l’invitation. C’est cool ! On est Matyas et Orane, et on a fondé ensemble Borough Coffee qui a ouvert en juillet à Paris.  

FP : Vous avez ouvert récemment. Comment vous est venue cette idée d’ouvrir un café à Paris, et depuis quand travaillez-vous dessus ?

BC : Comme beaucoup, on s’est remis en question pendant la période du Covid. Le temps s’est un peu arrêté et peut-être que pour la première fois de notre vie de jeunes actifs, on a eu le temps de prendre le temps et de réfléchir à ce qu’on voulait vraiment faire dans la vie.
On devait en discuter tous les deux et Orane a sorti « Et si on ouvrait un coffee shop ? ».

On a commencé à y réfléchir de plus en plus, les idées fusaient dans nos têtes. On kiffait déjà ça en perso à la maison, on avait notre petit set-up coffee et on a décidé de se former correctement. On tient d’ailleurs à remercier Lucie qui nous a accompagné de A à Z pour notre formation. En tout, l’ensemble du projet ça nous a prit environ deux ans pour imaginer le concept, trouver le lieu, réfléchir à l’espace, les matériaux, la formation au monde du café de spécialité, etc.

FP : Vous avez créé un environnement simple et convivial. Quelles ont été vos inspirations et d’où vient le concept de Borough Coffee ? 

BC : Disons que pour les inspirations du lieu, je (Matyas) suis allé au Japon il y a trois ans et j’ai pris une petite claque.
Au delà du pays en lui même, si on se concentre uniquement sur notre univers, ils ont un sens de l’espace et du détail qui est assez fou. Tous les matériaux ont un sens, tout se répond d’une manière ou d’une autre. Les lieux sont esthétiquement très simple et en même temps super puissants. On s’est donc pas mal inspirés de choses que j’ai pu voir là-bas, et on a essayé de retranscrire au mieux cette atmosphère : à la fois minimaliste, chaleureuse et accueillante.

Pour ce qui est du concept, on a essayé de retranscrire nos valeurs et centres d’intérêts communs. On est très famille, amis et on a voulu créer un lieu ouvert à tous. Où tout le monde peut se sentir chez lui d’une manière ou d’une autre, tout en essayant d’y intégrer notre univers.
On a voulu aussi y ajouter un espace dédié aux jeunes créatifs Parisiens. Avec les réseaux sociaux, les jeunes marques et créatifs ont la possibilité de toucher leurs communautés et de faire parler d’eux via ces canaux. Parfois, certains en font même un espace privilégié pour se faire connaitre et vendre leurs créations. Nous, on a souhaité leur offrir une opportunité supplémentaire en leur dédiant un espace où ils peuvent justement venir rencontrer cette communauté et échanger avec eux. Ça a été le cas de la première marque qu’on a accueillit, P.O.VIEWS, et ce fut un vrai succès.

Tout ce concept a pour socle le coffee shop, qui semblait être pour nous l’élément essentiel et principal de cette atmosphère conviviale et orientée « Communauté ». 

FP : Le café a une place très importante dans la capitale. Les gens passent beaucoup de temps dans les coffee shops, que ce soit pour travailler, se relaxer ou simplement prendre leur café matinal. Comment voyez-vous la “coffee culture” à Paris ? 

BC :  On arrive à une époque où la tendance du coffee shop est en plein boom dans les grandes villes. On est un peu les nouveaux arrivants qui essayent de se faire une place en proposant du café de qualité. On ne veut pas que chez nous, ce soit simplement un bel espace. On tient vraiment à proposer des tasses de qualité et d’essayer de démocratiser le café de spécialité. Plus il y aura de Coffee Shop soucieux de servir de bonnes tasses, mieux ce sera. 

Pour ce qui est de la coffee culture, on trouve ça vraiment chouette de voir que ça se démocratise et que tout le monde consomme plus ou moins du café à sa façon. Il y a les amateurs, les passionnés, les gens curieux, les gens qui viennent seulement pour passer du temps avec leurs potes, les professionnels du milieu… Il y a une très bonne énergie, des coffee shops ouvrent quasi toutes les semaines. 

Pour le moment on est super bien accueillit dans la communauté Coffee à Paris, c’est très bienveillant et les patrons de coffee shops sont toujours pleins de bons conseils ! Pour certains comme Café Berry, Dreamin man ou Motors,  ça fait maintenant un moment qu’ils sont là, et c’est tout aussi cool de voir de nouvelles adresses s’ouvrir.

FP : Vous proposez un café haut-de-gamme et précis. Quelle est votre approche vis-à-vis du café que vous sélectionnez ? 

BC : Comme expliqué juste avant, on propose ce qu’on appelle du “café de spécialité”. C’est-à-dire que c’est un café qui est traçable de la Parcel, jusqu’à la tasse. On a des cafés avec des méthodes de récoltes, de culture et de fermentations très précises et des critères de qualité élevés. Ces café sont mêmes notés par un organisme qui s’appelle la SCA (Speciality Coffee Association) qui sont chargés d’attribuer des notes aux cafés. C’est pour ça que parfois, lorsque que vous achetez un café de spécialité, vous pouvez retrouver des petites notations du style “85” ou “88”.

On vient de commencer et on a débuté l’ouverture avec deux torréfacteurs parisiens. Le premier c’est Fève, c’est chez eux qu’on prend toute notre gamme espresso. Ils nous accompagnent depuis le début de notre formation donc gros bisous à eux.
Pour le filtre on propose uniquement une méthode d’extraction douce qui s’appelle le V60 et on bosse en ce moment avec Kawa. On a commencé à s’ouvrir à des torréfacteurs européens et on devrait changer notre gamme de filtre d’ici peu !

FP : On sait que Borough n’est pas seulement un lieu où prendre son café le matin, il s’agit aussi d’un lieu d’échange où vous souhaitez recevoir. Quelle est votre volonté à travers ce concept, que souhaitez-vous transmettre ? 

BC : On a envie de transmettre nos valeurs à travers ce lieu. Finalement, c’est un peu une partie de nous-même qu’on a mis dedans. Nos valeurs, nos passions, tout se mélange ici en un même point.
Un coffee shop c’est surtout un lieu où le temps s’arrête un peu, c’est un moment où on choisit volontairement de prendre une pause dans sa journée de travail ou de balade. Donc autant que nos clients passent un bon moment et qu’ils aient un lieu qui leur ressemble, un espace auquel ils puissent s’identifier, où ils peuvent rencontrer leurs potes. Et pour les créatifs, un lieu qui colle avec leur image et les valeurs de leurs marques/créations.

FP : Comment aimeriez-vous développer Borough dans le futur ? Vous avez des collaborations ou des pop-ups prévus ? 

BC : On pense forcément au développement et on a des petits projets en cours mais pour le moment on se concentre surtout sur Paris et sur ce qu’on peut apporter ici. On est sans cesses en train de chercher de nouveaux créatifs/marques avec qui travailler. On a vraiment envie de créer un espèce de cercle vertueux entre nous et les marques qu’on accueille. Notre premier objectif là dedans, c’est de leur donner la parole et de les laisser s’exprimer. On a ouvert en plein été et Paris c’est forcément un peu vide à cette période. Mais oui, on bosse déjà sur les prochains pop-ups. 

FP : Vous travaillez beaucoup depuis l’ouverture du café, quels conseils pourriez-vous donner aux personnes qui aimeraient se lancer dans cette aventure ? 

BC : Si on devait donner quelques conseils aux personnes qui souhaitent se lancer dans une aventure entrepreneuriale, quelque que soit le projet :

Entourez vous des bonnes personnes et mettez y tout votre coeur. Faites quelque chose qui vous ressemble, soyez authentique. Le dernier conseil qui peut sembler un peu banal mais très vrai : ne pas baisser les bras. Rien que la création d’une entreprise c’est une aventure de malade, donc tant que vous continuez à voir la petite lumière au bout du tunnel, rien n’est jamais perdu ! 

FP : L’équipe, merci pour cet échange. Avez-vous un dernier mot pour les amis et la famille de Footpatrol ? 

BC : Bisous à tous et à samedi <3 

La Puma Clyde Paris est désormais disponible chez Footpatrol, au magasin et en ligne.

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