Frequent Players I Yawy

28.04.23 Frequent Players



Pour la première édition française du format « Frequent Players », nous partons à la rencontre de Yawy, DJ parisien. Animant régulièrement nos soirées dans la capitale. Il travaille aussi avec des artistes comme V3rtigo ou Captaine Roshi.

Découvrez au travers de cet article Michael Quicy-Jones a.k.a Yawy.

Salut Yawy, on espère que tu vas bien, merci de nous recevoir. Pour commencer peux-tu te présenter ?

Ça va et vous ? Merci à vous de ME recevoir, je suis béni. Biensur, moi c’est Yawy, 23 ans, DJ depuis maintenant 3 ans et j’habite à Paris.

De nombreux artistes musicaux racontent qu’ils sont tombés amoureux de la musique via ce que leurs parents écoutaient. Qu’en est-il pour toi ? Qu’est-ce qui t’a passionné et qui étaient tes artistes favoris dans ta jeunesse ?

C’est similaire pour ma part. Étant donné que mon père et mon grand frère font de la trompette, j’ai été pousse à jouer d’un instrument jeune. J’ai donc choisi la batterie. Plus tard, mon père a souhaité que je fasse du saxophone pour élargir ma vision.

Malheureusement, j’ai arrêté ces deux instruments et je regrette.

Aussi, j’ai toujours été passionné par les percussions. Je pense que c’est grâce à ma mère, que j’accompagnais à ses cours de danse.

Enfin, dans ma jeunesse mes artistes favoris variaient de 50 Cent et Ye à Muse ou Green Day, tout en passant par Daft Punk.

Comment t’es-tu pris de passion pour le DJing ? Comment ça a commencé ? Est-ce ton activité à plein temps ?

C’était pendant le confinement. Ça faisait un moment que je cherchais un moyen de partager mon amour pour la musique autrement qu’en rappant ou chantant (parceque je n’y arrivais pas). J’ai donc demandé à une amie de m’apprendre S/O Akirv <3.

Malheureusement ce n’est pas encore mon activité à plein temps.

Tu animes des scènes depuis 2020, quel est ton meilleur souvenir via cette activité ? Qu’est-ce qui t’a le plus marqué ? As-tu une scène favorite ?

Mon meilleur souvenir est La Cigale avec Captaine roshi. La ferveur, c’était fou. Et ma scène favorite est la soirée « PanameOlStarz » à la rotonde, l’énergie des gens était incroyable.

Depuis 3 ans tu as rencontré du monde dans le milieu. Y a-t-il des DJ qui t’ont impressionné ? qui t’ont inspiré ? Peut-être d’autres performers que des DJ…

Oui fort ! Quelques-uns me viennent en tête tels que Kiiki, Shaybyschai, Jael ou Kirou Kirou. Makala aussi m’impressionne vraiment sur scène.

On t’a régulièrement vu aux soirées parisiennes (Yard, Panam ol starz…), on t’a aussi vu sur scène avec V3rtigo ou Captain Roshi. Les environnements sont assez différents, as-tu une préférence ?

Dans ces deux cas, cela m’apporte énormément. Je n’ai donc pas de préférence, ce sont deux choses que je trouve incomparables.

À court/moyen terme as-tu des objectifs ? Si tu te sens d’en parler évidement.

J’aimerais m’exporter au-delà de la France. En Europe dans un premier temps. Puis dans le monde à plus long terme.

Au-delà de la musique, on t’a vu faire du mannequinat. Aimerais-tu te développer dans ce milieu ? 

Oui pourquoi pas, même si la musique reste ma priorité, c’est aussi quelque chose qui m’attire donc effectivement, je saisis chaque opportunité qui m’est offerte dans ce milieu.

Yawy, merci d’avoir répondu à nos questions ! As-tu un dernier mot pour ceux qui se lancent, ainsi que les amis et la famille de Footpatrol ?

Ça va être très basique mais travailler, être patient, s’entourer de bonnes ondes et toujours continuer car on est souvent plus proche qu’on ne le pense de cette chose qui va faire que notre travail est reconnu à sa juste valeur.

Aussi, merci Footpatrol, du lèche vitrine à l’interview, je suis très reconnaissant et béni. Je vous remercie encore.





Publication recommandée
Salomon X Lorenz.og I ACS+ “Dusk”

21.04.23 General



Vous connaissiez peut-être déjà Lorenzo Fredericci après son Footpatrol Meets et son exposition à Londres pour les 20 ans de Footpatrol. Pour la première fois, l’artiste et designer de couleurs londonien s’associe à Salomon pour une collaboration exclusive.

Lorenzo Frederici, A.K.A. Lorenz.og, se fait connaître depuis 2020 pour ses créations allant des paires les plus convoitées aux articles textiles du moment.

Les 19 et 20 avril derniers, Salomon et Lorenzo annonçaient leur première collaboration officielle au travers d’un pop-up dans leur showroom au 96 rue de Cléry.

Pendant 2 jours, les afficionados de la marque ont eu l’occasion de voir Lorenzo en action, dans son processus de création.

Intitulée “Dusk”, Le coloris unique d’ACS+ réalisé par Lorenzo a été mis en raffle pour les visiteurs du pop-up.

Découvrez ou revivez en images l’événement avec Footpatrol.

 

Publication recommandée
Footpatrol Discussions I 3Moires

07.04.23 Footpatrol Discussions



Chaque mois, Footpatrol vous propose de découvrir de nouveaux talents de la scène parisienne s’exerçant dans des domaines différents.
Depuis 1 an, Ludivine lie sa passion pour le Temps à son art. Découvrez avec nous le travail de Ludivine Boucher A.K.A. 3Moires.

Salut Ludivine, on te connait sous le nom de ta marque 3Moires que tu développes sur Instagram.
Peux-tu nous dire quelques mots sur toi, ton travail et tes influences ?

Salut! Je fais du crochet et du tricot, et j’essaye de matérialiser des notions et des théories physiques et astrophysiques liées au temps, à travers la création justement. Il y a un mot anglais que j’aime bien, c’est « wearable art ». Je trouve que ça s’y prête bien : je crée des vêtements/accessoires, mais il y a une grosse implication de ma part. Quelque chose de très sensible, de très personnel et intuitif qu’on ne peut pas détacher de ces pièces.

Tu expliques que le temps est ta plus grande inspiration. Comment t’es-tu trouvée intriguée/passionnée par ce dernier ?

Enfant, tu passes toujours par l’étape des questions existentielles. « Où sommes-nous dans l’univers ? », « Qu’est-ce qu’il y avait au tout début ? », « Est-ce que le temps est cyclique ou linéaire ? »… Mon père m’avait offert plusieurs livres pour y répondre. On discutait ensemble de théories, mais sans rien de trop scientifique, surtout de l’imaginaire et un peu de philosophie. Les questions sur le temps et sa nature étaient les seules sans réponse satisfaisante (pour moi). Je suis d’abord partie sur un fort intérêt du temps traité par le cinéma. Puis, il y a 2-3 ans, j’ai approfondi les sujets du temps d’un point de vue physique et astrophysique, et j’ai pu lier ça au crochet l’an dernier.

Tu exprimes ta passion pour le temps et l’espace à travers tes créations.
Comment as-tu choisi le crochet comme medium ?

C’est la technique qui me parle le plus pour traiter ce sujet. L’analogie entre le temps linéaire et le fil est très ancienne en soit! Avec le crochet/tricot, je pars d’un fil qui représente le temps, pour créer toute une structure avec des centaines de mailles. Elles forment un espace d’une autre dimension auquel je vais donner du sens. Si on regarde mes pièces, on va toujours vers plus de structure, et en même temps vers plus de déstructure sur la fin et c’est très important pour moi. C’est l’histoire de l’univers, tendre vers plus de structure avec la formation des galaxies, la naissance du complexe… mais aussi vers plus de déstructure et de désorganisation avec l’augmentation d’entropie.

Peux-tu nous expliquer ton process créatif ?

Alors d’abord il y’a une phase d’« idéation » qui peut se passer de deux manières différentes : soit j’ai déjà certaines notions en tête à matérialiser, parce que se sont des notions clés que je visualise bien, ou bien je vais faire des recherches et m’inspirer de livres, de conférences, de magazines d’actualités scientifiques pour découvrir de nouveaux aspects!
Ensuite il y a directement la création, j’essaye au mieux de matérialiser ces idées, ces images, ces théories. Je ne passe pas par les étapes de dessin, prise de mesure, création de patron, etc. pour l’instant.

On sait que tout est fait hand-made. Y a-t-il eu des pièces que tu as réalisées sur-mesure ?

Pour l’instant, je n’ai pris aucune commande à proprement parler pour ne pas me mettre de pression extérieure parce que je ne sais pas si je serais capable de suivre un modèle précis, avec parfois des mesures, des directives et des délais stricts. Par contre, j’ai pu 1 ou 2 fois échanger sur des projets intéressants pour lesquels j’avais carte blanche!
Donc 99% du temps, je réalise et je mets en vente certaines pièces, et d’autres restent à prêter/louer pour des projets artistiques.

Qu’est-ce qui est le plus délicat dans la création de pièces et le développement de ta marque ?

Maintenir une certaine régularité et discipline. C’est difficile de m’engager à faire un drop par mois par exemple, parce que je ne veux pas me forcer à crocheter. Mais d’un autre côte, c’est encore plus difficile de développer sa marque sans mettre d’article à vendre ou en postant tous les 3 mois. C’est ça le plus challengeant pour moi, de trouver la bonne balance.

Y a-t-il des personnes qui t’inspirent ? Dans ce milieu ou un autre ?

Jean Pierre Luminet, un astrophysicien et artiste qui s’inspire de ses travaux et de théories physiques pour faire des dessins et gravures incroyables.
Daniel Arsham, un artiste pluridisciplinaire qui traite du sujet du temps, d’une certaine manière, dans toutes ses œuvres.
Étienne Klein,
physicien et philosophe des sciences. C’est une référence en termes de vulgarisation scientifique surtout sur les sujets liés au temps.
Françoise Combes, une astrophysicienne impressionnante pour ses travaux et en tant que première femme à avoir eu certaines distinctions.

Quel(s) conseil(s) donnerais-tu aux personnes voulant se lancer dans la création de manière générale ?

Ce serait de pouvoir identifier ce pour quoi ils le font. Je pense que la création c’est de l’ordre du sensible, c’est presque comme un besoin/une nécessité d’exprimer certaines idées à travers elle. Après avoir identifier la raison pour laquelle on a cette envie de créer, de dessiner, de coudre, de modeler, de peindre… je trouve que ça ouvre un champs des possibles beaucoup plus large, et c’est quelque chose que j’aurais aimé comprendre plus tôt ! On est beaucoup plus conscient de ce qu’on fait, de ce qu’on crée, quand on y implique notre cœur, notre « moi », et notre âme.

Merci Ludivine de nous avoir accordé de ton temps. Y a-t-il un mot que tu aimerais partager avec la famille et les amis de Footpatrol ?

Merci à vous aussi de m’avoir laissé l’opportunité de m’exprimer sur ce que je fais, c’est pas toujours évident pour moi de trouver les mots justes mais c’était vraiment un plaisir ! À très vite j’espère !

Au cours de notre échange, Ludivine portait la Adidas Orketro 2.0. La paire est actuellement chez Footpatrol en ligne et en magasin.

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