Nike Air Max 97, 25 ans et l’histoire continue !

21.02.22 General



Une grande discipline engendre de grandes idées. Un chef-d’œuvre avant-gardiste, intemporel et en avance sur son temps, 25 ans plus tard, nous parlons toujours de la Nike Air Max 97. Les accros de la sneaker dans le monde entier s’unissent pour vous expliquer brièvement ce que vous devez savoir sur cet emblème de la chaussure.  

L’année 1997, un moment phare de l’histoire des sneakers qui a vu naître la Nike Air Max 97. La bulle d’air visible continue de briller, mais cette fois dans toute la semelle intermédiaire ainsi qu’avec un système innovant de lacets cachés, ce qui permet à Nike de proposer un modèle de chaussure tant apprécié par beaucoup jusqu’à aujourd’hui. La Air Max trouve son origine en 1987 grâce au design audacieux de Tinker Hatfield sur la Air Max 1 (connue à l’origine sous le nom de “Air Max”, les experts ne sachant pas à quel point la première du genre deviendrait légendaire). Une chaussure qui, pour beaucoup, a changé la culture du lifestyle et le confort pour toujours. Dix ans plus tard, nous voici avec l’itération 97, actualisée et futuriste, de cette ligne légendaire.

Alors que Tinker Hatfield et Sergio Lozano s’éloignaient des Air Max pour se concentrer sur des chaussures Nike plus performantes et plus emblématiques, les rênes ont été confiées à Christian Tresser. Il était loin de se douter que ce moment de sa carrière résisterait à l’épreuve du temps dans l’évolution des baskets. À l’approche du nouveau millénaire et des progrès technologiques, il était essentiel que Nike garde une longueur d’avance sur ses concurrents. Tresser, a puisé son inspiration dans les gouttes de pluie, le Shinkansen l’équivalent de notre TGV au japon, les automobiles, les CD, les vagues de la mer et bien sûr des cadres de VTT. Telles sont les origines de la Nike Air Max 97. 

La chaussure a connu un énorme succès en Italie, en particulier la Silver Bullet qui faisait tourner la tête et qui avait une élégance significative avec un sens du luxe. Un must have pour les Italiens toujours à la mode. Cette version de la chaussure fait également référence au célèbre train japonais à grande vitesse, le Shinkansen qui a révolutionné la façon dont les gens voyagent. Avec l’aide de la culture et du design japonais, Tresser disposait d’une base de travail solide pour produire une nouvelle vision de la Air Max sous une forte pression et avec de grandes attentes. Le succès rencontré deux ans plus tôt par sa prédécesseure, la Nike Air Max 95, au Japon, a également contribué à l’évolution et à l’innovation de la culture des baskets et, avec cette demande, est venu le besoin de sorties premium améliorées. 

Ps : ce sont les petites boutiques des rue au Japon qui ont inspiré la décoration intérieure des magasins Footpatrol de Londres.

L’année 2017 a marqué le 20e anniversaire de la silhouette de la 97, un retour bienvenu avec de nombreuses nouvelles versions rétro de certains coloris OG, ainsi que des nouvelles sorties pour l’occasion. L’année a fait revivre l’AM97, incitant les sneaker addicts à acquérir des paires qu’ils avaient autrefois oubliées. L’année 2017 sera considérée comme une période clé pour ce modèle de Air Max. 

Au fil des ans, Nike a créé des paires de Air Max vraiment exceptionnelles, dignes de toute rotation ou collection de baskets. Voici quelques-unes de nos préférées, sélectionnées par l’équipe de Footpatrol. 

Nike Air Max 97 Silver Bullet

Il y a eu plusieurs versions de la AM97 Silver Bullet depuis ses débuts en 1997. La couleur a même inspiré d’autres silhouettes de la ligne de production Nike comme les TN, les Zero et les Jewel.

Au fil des ans, la Air Max 97 Silver Bullet n’a été rétrocédée qu’une poignée de fois depuis sa sortie originale, d’où sa forte demande constante de la part des consommateurs et des amateurs de sneakers. L’itération de 2012 est sortie en même temps qu’un pack rassemblant plusieurs silhouettes Air Max et avait subi un léger changement au niveau de la semelle extérieure, qui est passée à un noire monochrome. Après un hiatus, la AM97 à fait son retour en 2016 disponible en avant-première en Italie en raison de son énorme popularité dans les années 90. Cela étant dit, Nike a sorti la AM97 Silver Bullet chez les détaillants italiens uniquement. La ” La Silver ” était accompagnée de badges spéciaux, ce qui n’était pas le cas des Silver Bullets disponible en ligne en 2017. En plus du marché italien, à une occasion distincte, une édition spéciale a été publiée avec le drapeau italien sur le talon et la languette en nombre très limité.

Nike Air Max 1/97 Sean Wotherspoon – 2017/2018 

Le Air Max Day le plus important à ce jour ? La Nike Air Max 1/97 x Sean Wotherspoone, 2017. Wotherspoon a concouru aux côtés de notre ancienne employée du magasin Footpatrol de Londres, Alexandra Hackett (alias @miniswoosh). La chaussure de Sean présentait un hybride de Air Max 1 et 97 tout en étant structurée avec des matériaux contrastés en velours côtelé. Cette campagne a permis à Sean de propulser sa carrière, non seulement en tant qu’amateur de mode vintage dans son magasin de dépôt-vente Round Two, mais aussi en tant que nouveau designer de sneakers, ce qui lui a permis de faire sa place chez adidas. Découvrez les dernières sorties de Sean ici.

Nike Air Max 97 x Undefeated (UNDFTD) – 2017

Undefeated ne semble ne jamais faire d’erreur lorsqu’il s’agit d’une collaboration Air Max. En 2017, nous avons vu des versions noires, blanches et vertes de la chaussure. Pas facile à repérer de nos jours, une denrée rare et une sneaker que beaucoup auraient aimé acheter. Le branding Undefeated parcourait les vagues de la silhouette tout comme leur logo iconique venant orner la languette. 

Nike Air Max 97 x Skepta – 2017

Un joueur clé dans le vestiaire de Nike – une autre sortie de 2017 a vu Skepta, artiste symbolique de la “Grime”, résidant au Royaume-Uni, collaborer avec Nike sur une palette de couleurs à couper le souffle sur une variation Ultra de la 97 qui a boosté sa notoriété non seulement dans la musique mais aussi dans la mode, le design et la pop-culture en général. Depuis, Skepta a collaboré sur plusieurs modèles de Nike, dont une Nike Air Max Deluxe et une Air Max Tailwind V.

À cette époque, Nike encourageait fortement les modèles hybrides en construisant deux silhouettes en une seule. Les Nike GS étaient des hybrides à une époque où les Air Max 95 étaient livrées avec une semelle intermédiaire Air Max 93, ces sorties n’étaient donc pas quelque chose de nouveau. Avec la collaboration de Skepta, Nike a pris la Air Max BW et la Air Max 97 pour créer un projet inspiré de Paris. Des swooshes contrastés tirés du drapeau français en mesh, la AM97/BW rendait hommage à l’amour que Paris et Skepta se portent mutuellement.

Nike Air Max 97 Gold

Si l’argent ne vous plaît pas, ne vous inquiétez pas, Nike à vos arrières avec une version dorée de la Air Max 97 Silver Bullet. Les touches métalliques rendent cette chaussure impossible à rater lorsqu’elle est portée dans les rues. Le swoosh rouge foncé renforce le statut de ce modèle. La chaussure était également disponible dans une version italienne à motifs.

Nike Air Max 97 Baroque Brown

Un coloris original dans des tons terreux avec une semelle intermédiaire mouchetée, contrastant avec la bulle sur toute la longueur, la 97’s Baroque Brown est une paire incontournable. Du bas de la semelle extérieure jusqu’au haut de la tige, les vagues s’estompent en tonalités plus claires pour donner une finition exceptionnelle. Une fois de plus, un daim de qualité supérieure a été utilisé plutôt que la finition métallique iconique appréciée par les fanatiques de la AM 97. 

Nike Air Max 97 Puerto Rico – 2021

Plus récemment, nous avons vu la Air Max 97 Puerto Rico arriver sur les étagères. Similaire à la version italienne, le design présente des drapeaux portoricains ainsi qu’un changement subtil dans la broderie du swoosh.

Nike Air Max 97 Rio Jacquard Brazil – 2016 

Une paire sauvage, mais qui vous coûtera maintenant quelques euros de plus que lors de sa sortie en 2016. L’ambiance carnavalesque qui se dégage de la chaussure correspond exactement à ce pour quoi les Brésiliens sont connus – cette chaussure est faite pour être portée dans la rue, au milieu d’une foule engrainée par la musique et la danse. Le speckle numérique met en valeur cette chaussure, élevant sa présence tandis que le vert pin nous rappelle son héritage sud-américain.

Nike Air Max 97 Hyperfuse Hasta – 2012

En 2010, Nike a présenté sa dernière innovation, la technologie Hyperfuse, utilisée dans ses chaussures. En éliminant sa méthode traditionnelle de coupe et de couture : trois couches de matériaux composites et durables sont fusionnées à l’aide de la chaleur et de la pression pour donner une sensation de légèreté et de respirabilité. En 2012, Nike s’est largement appuyé sur l’Hyperfuse et l’a appliquée sur ses modèles classiques et parmi elle, la Air Max 97. L’Hyperfuse est utilisé sur toute la tige avec une combinaison en mailles ouvertes pour une respirabilité maximale.

Nike Air Max 97 Kashima Antler – 2006

En 2006, Nike a sorti le “Kashima Antler’s Pack” qui était une ode à l’équipe de football professionnelle la plus titrée du Japon, les Kashima Antlers. Décliné sur 3 silhouettes iconiques de la marque, l’AM95, l’AM97 ainsi que (à l’époque) la toute nouvelle Air Max 360. La Air Max 97 combine des tons subtils de noir et de gris. Elle présente également l’imprimé éléphant tant apprécié sur le dessus, avec le logo des Kashima Antlers sur la languette et le talon.

Téléchargez notre application “Footpatrol launches” pour toutes suivre les dernières sorties. 

Découvrez notre sélection des dernières sorties Air Max.

Publication recommandée
Footpatrol fête son 20ème anniversaire !

22.01.22 General



Cette année marque le 20ème anniversaire de Footpatrol ! À l’approche d’une année passionnante, nous avons pensé rendre la pareille à notre incroyable communauté qui a su faire preuve d’un dévouement sans faille à notre égard au fil des années. L’occasion pour nous de revenir sur l’histoire sans équivoque de notre marque emblématique, de nos humbles débuts à St. Annes Court jusqu’à l’ouverture de notre premier magasin européen à Paris. En guise de remerciement, nous vous offrons également un aperçu exclusif de notre année qui se veut riche en célébrations. Nous cherchons à faire plus, que simplement vous présenter et vous parler de sneakers cette fois ci, nous voulons utiliser cet anniversaire pour renouer avec notre communauté et vous témoigner notre reconnaissance.

Notre aventure dans le monde des sneakers a commencé dans notre magasin phare original de St. Annes Court, situé à Soho, fondé par les pionniers du streetwear Michael Kopelman, Simon Porter et Fraser Cooke en 2002, qui imaginaient un magasin de baskets indépendant offrant un éventail de possibilités exclusives tout en alimentant un consortium de haut niveau et de niche, distribuant les baskets les plus exclusives du marché provenant d’une sélection limitée de marques.

Contrairement à aujourd’hui, la scène des baskets en 2002 était une sous-culture beaucoup plus fermée qui n’était pas entièrement reconnue par le grand public. Avec des ressources minimales pour trouver des paires rares, les exclusivités japonaises et autres bizarreries, les collectionneurs étaient condamnés à leur propre perte. L’accès étant si limité, cela a permis à Footpatrol d’ouvrir ses portes et de se positionner sur ce marché de niche contribuant ainsi à en faire ce qu’il est devenu aujourd’hui.

Wes Tyerman, alors gérant du magasin, est devenu une partie intégrante du charme de notre marque. Affinant sa créativité et contribuant à certaines des collaborations les plus innovantes, Wes a su rester à la pointe de l’innovation, ouvrant la voie à des sneakers excentriques. Footpatrol s’est fait connaître en se spécialisant dans les drops exclusifs, les meilleures sorties et les pièces deadstock occasionnelles, comme nous le connaissons aujourd’hui !

L’esthétique de la cage métallique en mailles a donné un nouveau sens à l’espace consacré aux sneakers : authentique, unique et parfaitement fonctionnel, cette dernière était unique en son genre. Footpatrol est devenue la destination privilégiée des amateurs de sneakers, non seulement dans le centre “sous-culturel” londonien en pleine expansion, mais aussi à l’étranger, au sein de notre communauté.

Après 6 années de règne à St Annes Court, Footpatrol s’est éloigné du monde de la sneaker. Après une fermeture de deux ans, nous avons rouvert nos portes en 2010, au cœur de Soho, dans Berwick street, devenant ainsi un membre autonome du groupe JD. Signe d’un nouveau départ remarquable, mais aussi de maintien de l’authenticité de la marque, nous avons opté pour un changement de magasin novateur. Nous avons troqué notre esthétique de cage grillagée pour une structure de cabane en bois qui est devenue une traduction emblématique de notre philosophie de “l’espace dans l’espace”. Notre nouveau magasin a repoussé les limites architecturales et est devenu un espace réputé pour les amateurs de sneakers du monde entier. 

Berwick street est devenue le lieu le plus convoité pour installer notre magasin phare, en raison de son statut de centre social unique et animé; inondé de disquaires, de bars animés et de magasins de vêtements alimentant un marché de niche et à la mode, Soho est notoirement reconnu comme un melting pot culturel. Avec notre résidence d’origine de St. Annes à quelques minutes de marche, nous avons pensé que Soho serait le meilleur emplacement pour notre magasin, en y conservant la même identité de marque travaillée et authentique, à l’image notre communauté.

2018 a signifié un changement capital ; avec la décision d’étendre notre marque à l’échelle mondiale en ouvrant notre premier magasin européen situé dans le quartier du Marais à Paris. Le Marais est connu comme le quartier à la mode de Paris, se targuant d’un éventail de bars, de boutiques et de galeries au sein d’une communauté unique et culturellement diversifiée reflétant ainsi parfaitement le public que nous avons à Londres.

À l’image de l’esthétique du magasin parisien, notre magasin phare londonien a entrepris un profond remaniement, remplaçant l’extérieur de la cabane en bois par une structure futuriste en métal poli et en pierre qui offre un espace ouvert accueillant. Le réaménagement a été conçu par le studio d’architecture londonien Counterfeit Studio, qui est resté fidèle au charme fonctionnel de notre précédent magasin. Des bancs surdimensionnés ont remplacé les sections en fibre de verre, avec des étagères d’exposition et des revêtements en relief dans tout le magasin, créant un espace tangible pour notre personnel et nos clients. 

En s’inspirant de notre magasin de Paris, nous avons également opté pour un changement de logo. Le magasin de Londres arbore désormais, comme Paris, un néon à l’image de notre logo, en forme de masque à gaz se répétant à l’infini, avec un rendu de couleur blanc épuré, conçu par l’artiste Marcus Bracey et son équipe, venant parfaire le renouveau du magasin, en plus d’être un point de convergence important pour nous.

20 ans, c’est long, et au cours de ces 20 années, Footpatrol a été en mesure d’apporter une multitude de sorties, de collaborations, d’événements et bien plus encore. Au début de Footpatrol, cela s’est traduit par des présentations d’artistes tels que KAWS, co-animé avec Gimmie 5, qui a produit une série limitée de pièces, y compris un logo Footpatrol x Kaws (utilisé à ce jour comme photo de profil @Footpatrol_Ldn). Mais cela ne s’est pas arrêté là. Des collaborations et des SMUs spéciaux sont également passés par St. Annes Court avec des modèles comme Unkle x Nike ‘Dunkle’, Nike ‘London’ Dunk, Footpatrol Air Stab, Footpatrol Air Epic, adidas Campus et un modèle que nous pensons être parfois oublié, la Footpatrol x adidas ZX800 faisant partie du pack A-ZX originel. 

Depuis le règne de Berwick Street, nous avons été en mesure de maintenir la dynamique initiée par Michael Koppleman et Fraser Cooke. Footpatrol a continué à être à l’avant-garde de la scène sneakers londonienne, en participant à des projets tels que le Consortium 4D Futurecraft, le 25e anniversaire de la Gel Lyte 3 d’ASICS avec le lancement des “Squads” et même des SMU très limitées avec Le Coq Sportif. Quand on pense aux sneakers et à Londres, il est difficile de ne pas penser à Footpatrol et à certains de ses événements et installations mémorables. Des choses telles que le lancement du livre ‘F*ck Thats Delicious’ d’Action Bronson, la série de livres All Gone avec Michael Dupouy, la campagne Nikes ‘Vote Forward’ où Alex Hackett de Footpatrol a présenté sa propre itération d’Airmax, et l’un de nos moments préférés, la semaine d’occupation du magasin Off White x Nike ‘The Ten’ ! Footpatrol, c’est plus que des sneakers, c’est un centre culturel basé à Soho qui a toujours été là pour présenter quelque chose ou bien quelqu’un de nouveau, ou encore offrir une plateforme pour que vous puissiez partager vos histoires et soutenir notre communauté de plus d’une façon.

Notre plateforme a été utilisée pour permettre à notre communauté d’accéder à certains des drops les plus convoités au cours de ces 20 dernières années. À l’avenir, notre objectif est de continuer à le faire, de vous faire grandir et de vous offrir plus de soutien que jamais. Assurez-vous que vous avez également téléchargé l’application ‘Footpatrol launches’ pour vous tenir au courant des raffles, des sorties et des futurs contenus exclusifs. 

Avec la plateforme que nous avons, la communauté que nous avons créée et les fidèles passionnés qui nous soutiennent depuis le premier jour. Nous souhaitons poursuivre notre travail et contribuer à offrir à notre communauté un espace sûr, inclusif et solidaire, où chacun se sent le bienvenu dès qu’il franchit nos portes. Les magasins peuvent aider leurs communautés de bien d’autres manières que de donner accès à des sneakers. Nous avons la possibilité d’enseigner, d’encourager ceux qui veulent travailler dans le secteur et qui n’ont pas encore trouvé leur voie, et de leur permettre d’en apprendre davantage lorsqu’ils trouveront leurs premières paires pour leur collection. Et surtout, nous utilisons notre plateforme pour sensibiliser les gens à des sujets qui nous semblent importants. Ce sont ces fondements qui maintiennent Footpatrol à flot.

Alors gardez les yeux ouverts, nous avons une année à venir remplie d’événements, de discussions, de collaborations et bien plus encore !

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Rencontre avec Rimo pour les 20 ans de Footpatrol

22.01.22 General



Rimo est un designer, illustrateur et directeur artistique né à Tokyo. Il a commencé sa carrière solo en tant qu’artiste en s’essayant à différents domaines créatifs tels que la mode, la publicité, les films, les magazines ou encore l’architecture. Son voyage créatif débute en tant que membre du duo graphique “mocrock” qui a su, chez lui, révéler sa passion pour l’illustration d’art. Son style d’illustration contemporain met en valeur un récit culturel et sa propre interprétation idiosyncrasique des valeurs de la communauté sneakers. Rimo utilise des visuels élaborés, des images et des teintes rétro pour créer des œuvres d’art animées au style authentique.

Rimo a travaillé sur d’innombrables collaborations avec la marque emblématique de chaussures de sport Reebok, dont l’un de leurs projets phare, l’animation “Reebok Certified Network Vol.7”. “Kasina in Korea”, a été notre première rencontre avec Rimo. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois qu’il travaille avec Footpatrol. Nous avions déjà collaboré sur une collection Reebok Workout, qui mettait en valeur l’équipe Footpatrol dans un concept d’animation mettant un point d’honneur sur notre secteur d’activité et sur l’ensemble du travail que nous accomplissons en coulisse. Rimo a également travaillé sur des campagnes d’initiatives sociales, notamment lors de sa collaboration “Back to School” avec North Face.

Au cours de l’élaboration des illustrations pour notre 20ème anniversaire, nous en avons profité pour discuter avec Rimo de ses passions, de son travail et de tout le reste.

Footpatrol : Nous avons eu le plaisir de travailler ensemble lors de notre précédente collaboration, mais pour les personnes qui ne vous connaîtraient peut-être pas encore ou qui ne sont pas familière avec votre travail, pourriez-vous nous parler un peu de vous et de ce que vous faites ?

Rimo : Bonjour, je m’appelle Rimo. Je suis un graphiste et un illustrateur basé à Tokyo. J’organise également des expositions de mon propre travail dans des galeries de manière occasionnelle. J’ai travaillé dans plusieurs projets autour des sneakers depuis quelques années. Je suis à l’origine des principaux visuels pour de nombreuses publicités de sneakers qui ont été diffusées dans le monde entier, et je travaille régulièrement à la réalisation d’illustrations et de dessins ainsi que sur la direction artistique d’animations vidéos. Occasionnellement, j’axe mon travail sur ce qu’il se passe au sein des coulisses des collaborations entre les entreprises et les magasins de sneakers du monde entier, en utilisant l’animation.

FP: À quel âge avez-vous réalisé que vous aviez cette passion pour l’art et l’illustration ?

Rimo : La première chose qui m’a intéressée, c’est l’illustration. Le passe-temps de ma mère était de fabriquer ses vêtements elle-même, et j’avais beaucoup de livres sur la couture à la maison. Les livres de mode de l’époque utilisaient beaucoup “d’illustrations de mode” dans lesquelles les mannequins prenaient la pose, le tout, exprimé par des lignes audacieuses et fines, j’ai été très influencée par ces illustrations. J’ai commencé à m’intéresser à l’art à l’âge de 14 ans et j’ai été influencée par les graffitis que je voyais dans les magazines. En même temps, la relation entre le graffiti et la musique (HIP-HOP) était très fusionnelle, j’ai été progressivement fasciné par diverses sous-cultures. J’ai également acheté l’EP “Natural Born Dub” de Fujiwara Hiroshi chez un disquaire de Harajuku à l’époque. La pochette comportait une photo de Jean-Michel Basquiat, et le clip utilisait une séquence d’une vidéo de skate de Mark Gonzalez. Depuis ce jour, j’ai été captivé par la musique. J’allais souvent chez “Rough Trade Records” à Harajuku, à Tokyo, dans lequel j’ai été exposé à l’affinité entre les pochettes de musique, l’art et le design, et c’est ainsi que je me suis mis à apprécier de plus en plus l’art et le design.

FP : Parlez-moi un peu de votre ancien duo graphique “mocrock”, comment a-t-il vu le jour ?

Rimo : Quand j’avais environ 20 ans, j’ai rencontré Yohey Omori par l’intermédiaire d’un ami. Il faisait de l’illustration et des peintures et nous nous sommes tout de suite bien entendus. Quand j’allais chez lui, il écoutait de la musique, lisait des mangas, regardait des films, des vidéos et des livres que je ne connaissais pas, et il était toujours source d’inspiration. Nous traînions ensemble tous les jours et allions souvent à des événements au club. Au club, nous avons rencontré beaucoup de gens, nous sommes allés à beaucoup d’événements et nous avons même fini par faire des tracts pour des événements. Petit à petit, diverses personnes ont commencé à nous demander de concevoir des choses. À cette époque, nos amis avaient signé un contrat avec une grande maison de disques pour sortir leur musique. Et tous les deux nous avons décidé de s’occuper du graphisme pour eux, et c’est ainsi que le duo de graphistes “mocrock” était né. Cette rencontre a été un véritable tournant dans ma carrière.

FP: S’il y en a, quels sont les artistes/illustrateurs ou graphistes qui vous influencent et comment cela a-t-il inspiré votre propre forme d’art ?

Rimo : J’ai beaucoup d’artistes, d’illustrateurs et de designers préférés. La liste est tellement longue que je ne peux pas tous les citer… ahahah.

Récemment, GEOFF MCFETRIDGE, Bráulio Amado sont mes artistes préférés.

Personnellement, je suis très influencé par les personnes qui ne se limitent pas à un seul intitulé et qui proposent un large éventail de projets créatifs, quel que soit leur domaine.

Par exemple, le réalisateur Mike Mills, il a conçu des pochettes de disques, des affiches, des magazines, des livres et même des vidéos. Je veux moi aussi travailler dans une direction créative, quel que soit le domaine, tout en développant mes propres compétences, comme l’illustration et le design.

FP : Comment décririez-vous votre processus de conception ou de création en tant que marque/individu ? 

Rimo : Mon activité principale consiste à travailler directement avec un particulier ou bien une entreprise. J’écoute la demande du client et je travaille “pour savoir”. Je reçois diverses indications et je me projette dans celles-ci. Je pense qu’il est important de ne pas se laisser dépasser par toutes les demandes du client, mais plutôt de laisser une “marge d’erreur”, dans le bon sens du terme. Ensuite, en faisant des croquis, concrétise ma vision des choses

Lorsque le client donne son accord, je continue à faire des essais et des erreurs jusqu’à ce que je sois satisfait du résultat.

Sur le plan personnel, j’ai monté un label de création appelé “millnote Books“. J’y publie les œuvres d’art que j’ai accumulées sous la forme de “zines”, et je produis des t-shirts, des cassettes ou d’autres produits dérivés de celles-ci. Ce label a pour but de me permettre de continuer à produire mes propres œuvres d’art, et j’aime beaucoup en occuper la direction. Je n’ai pas fait beaucoup de projets récemment, mais j’aimerais en faire davantage en 2022.

FP : Comme vous le savez, c’est notre 20e anniversaire ici à Footpatrol, pourriez-vous nous parler un peu de la vision que vous avez eu pour notre première série anniversaire ?  

Rimo : Pour le 20e anniversaire de Footpatrol, je voulais faire le mieux possible. Avec comme source de d’inspiration, le numéro 20, les boutiques de Londres et de Paris, la famille et la communauté de Footpatrol. Personnellement, je pense que pour ce 20e anniversaire, en créant des produits comme celui-ci, cela nous permet de se rapprocher de notre communauté et de rendre ce lien plus fort qu’auparavant.

FP : Quels conseils donneriez-vous à nos lecteurs qui souhaitent se lancer dans l’illustration et construire leur propre marque ?

Et pour également terminer, j’aimerais vous remercier pour cette interview. Y a-t-il quelque chose que vous aimeriez partager avec les amis et la famille de Footpatrol ? Cela peut être n’importe quoi, comme susciter l’enthousiasme des gens pour quelque chose, un message de positivité, tout ce que vous voulez.

Rimo : Je ne sais pas si je suis en mesure de donner des conseils aux autres… mais surtout n’oubliez pas votre passion et votre gratitude envers les autres et créez toujours avec amour. Si vous continuez avec ferveur, vous aurez sûrement la possibilité de faire les bonnes connexions. Regardez-moi. Je vis loin, à Tokyo, j’ai la possibilité de connecter avec Footpatrol basé à Londres et à Paris et de travailler ensemble sur des projets. Tout est possible.

Toutes mes félicitations à Footpatrol pour votre 20e anniversaire. Je vous remercie de m’avoir choisie pour un évènement aussi important. J’ai été très heureux lorsque vous m’avez contacté pour la première fois. C’était un grand honneur pour moi de me souvenir que j’avais déjà travaillé avec vous. Je suis heureux de pouvoir participer à ce projet avec l’équipe de Footpatrol alors que le monde est encore aux prises de cette pandémie.

Un petit clin d’œil à mon ami Naoki pour nous avoir mis en relation lors de notre première collaboration, et merci également à la directrice créative Asheeba d’avoir fait appel à moi cette fois-ci, et merci aussi à tous les membres de l’équipe Footpatrol. Refaisons quelque chose ensemble si nous en avons à nouveau l’occasion.

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