Author: Tancrede Mallet
Chaque mois, Footpatrol vous propose de découvrir de nouveaux talents de la scène parisienne s’exerçant dans des domaines différents.
Depuis 1 an, Ludivine lie sa passion pour le Temps à son art. Découvrez avec nous le travail de Ludivine Boucher A.K.A. 3Moires.
Salut Ludivine, on te connait sous le nom de ta marque 3Moires que tu développes sur Instagram.
Peux-tu nous dire quelques mots sur toi, ton travail et tes influences ?
Salut! Je fais du crochet et du tricot, et j’essaye de matérialiser des notions et des théories physiques et astrophysiques liées au temps, à travers la création justement. Il y a un mot anglais que j’aime bien, c’est « wearable art ». Je trouve que ça s’y prête bien : je crée des vêtements/accessoires, mais il y a une grosse implication de ma part. Quelque chose de très sensible, de très personnel et intuitif qu’on ne peut pas détacher de ces pièces.
Tu expliques que le temps est ta plus grande inspiration. Comment t’es-tu trouvée intriguée/passionnée par ce dernier ?
Enfant, tu passes toujours par l’étape des questions existentielles. « Où sommes-nous dans l’univers ? », « Qu’est-ce qu’il y avait au tout début ? », « Est-ce que le temps est cyclique ou linéaire ? »… Mon père m’avait offert plusieurs livres pour y répondre. On discutait ensemble de théories, mais sans rien de trop scientifique, surtout de l’imaginaire et un peu de philosophie. Les questions sur le temps et sa nature étaient les seules sans réponse satisfaisante (pour moi). Je suis d’abord partie sur un fort intérêt du temps traité par le cinéma. Puis, il y a 2-3 ans, j’ai approfondi les sujets du temps d’un point de vue physique et astrophysique, et j’ai pu lier ça au crochet l’an dernier.
Tu exprimes ta passion pour le temps et l’espace à travers tes créations.
Comment as-tu choisi le crochet comme medium ?
C’est la technique qui me parle le plus pour traiter ce sujet. L’analogie entre le temps linéaire et le fil est très ancienne en soit! Avec le crochet/tricot, je pars d’un fil qui représente le temps, pour créer toute une structure avec des centaines de mailles. Elles forment un espace d’une autre dimension auquel je vais donner du sens. Si on regarde mes pièces, on va toujours vers plus de structure, et en même temps vers plus de déstructure sur la fin et c’est très important pour moi. C’est l’histoire de l’univers, tendre vers plus de structure avec la formation des galaxies, la naissance du complexe… mais aussi vers plus de déstructure et de désorganisation avec l’augmentation d’entropie.
Peux-tu nous expliquer ton process créatif ?
Alors d’abord il y’a une phase d’« idéation » qui peut se passer de deux manières différentes : soit j’ai déjà certaines notions en tête à matérialiser, parce que se sont des notions clés que je visualise bien, ou bien je vais faire des recherches et m’inspirer de livres, de conférences, de magazines d’actualités scientifiques pour découvrir de nouveaux aspects!
Ensuite il y a directement la création, j’essaye au mieux de matérialiser ces idées, ces images, ces théories. Je ne passe pas par les étapes de dessin, prise de mesure, création de patron, etc. pour l’instant.
On sait que tout est fait hand-made. Y a-t-il eu des pièces que tu as réalisées sur-mesure ?
Pour l’instant, je n’ai pris aucune commande à proprement parler pour ne pas me mettre de pression extérieure parce que je ne sais pas si je serais capable de suivre un modèle précis, avec parfois des mesures, des directives et des délais stricts. Par contre, j’ai pu 1 ou 2 fois échanger sur des projets intéressants pour lesquels j’avais carte blanche!
Donc 99% du temps, je réalise et je mets en vente certaines pièces, et d’autres restent à prêter/louer pour des projets artistiques.
Qu’est-ce qui est le plus délicat dans la création de pièces et le développement de ta marque ?
Maintenir une certaine régularité et discipline. C’est difficile de m’engager à faire un drop par mois par exemple, parce que je ne veux pas me forcer à crocheter. Mais d’un autre côte, c’est encore plus difficile de développer sa marque sans mettre d’article à vendre ou en postant tous les 3 mois. C’est ça le plus challengeant pour moi, de trouver la bonne balance.
Y a-t-il des personnes qui t’inspirent ? Dans ce milieu ou un autre ?
Jean Pierre Luminet, un astrophysicien et artiste qui s’inspire de ses travaux et de théories physiques pour faire des dessins et gravures incroyables.
Daniel Arsham, un artiste pluridisciplinaire qui traite du sujet du temps, d’une certaine manière, dans toutes ses œuvres.
Étienne Klein, physicien et philosophe des sciences. C’est une référence en termes de vulgarisation scientifique surtout sur les sujets liés au temps.
Françoise Combes, une astrophysicienne impressionnante pour ses travaux et en tant que première femme à avoir eu certaines distinctions.
Quel(s) conseil(s) donnerais-tu aux personnes voulant se lancer dans la création de manière générale ?
Ce serait de pouvoir identifier ce pour quoi ils le font. Je pense que la création c’est de l’ordre du sensible, c’est presque comme un besoin/une nécessité d’exprimer certaines idées à travers elle. Après avoir identifier la raison pour laquelle on a cette envie de créer, de dessiner, de coudre, de modeler, de peindre… je trouve que ça ouvre un champs des possibles beaucoup plus large, et c’est quelque chose que j’aurais aimé comprendre plus tôt ! On est beaucoup plus conscient de ce qu’on fait, de ce qu’on crée, quand on y implique notre cœur, notre « moi », et notre âme.
Merci Ludivine de nous avoir accordé de ton temps. Y a-t-il un mot que tu aimerais partager avec la famille et les amis de Footpatrol ?
Merci à vous aussi de m’avoir laissé l’opportunité de m’exprimer sur ce que je fais, c’est pas toujours évident pour moi de trouver les mots justes mais c’était vraiment un plaisir ! À très vite j’espère !
Au cours de notre échange, Ludivine portait la Adidas Orketro 2.0. La paire est actuellement chez Footpatrol en ligne et en magasin.
À l’occasion de la sortie de la Air Jordan IV “Pine Green”, nous sommes partis à Caluire-et-Cuire à côté de Lyon pour rencontrer Arkaic Concept.
Né en 2010, l’atelier Arkaic est un studio de création et de fabrication de skateboards et de trophées sur-mesure haut de gamme.
Brice, l’initiateur, s’est investi à 100% dans ce projet depuis 2012 et a créé la société en 2015.
Enrichi d’une formation en matériaux et en procédés de fabrication, il travaille aujourd’hui avec 8 personnes, dont Greg qui s’occupe du studio graphique et de la conception, ainsi que Diego, qui s’occupe du développement de fabrication.
L’atelier Arkaic est spécialisé en fabrication de skateboards et trophées, mais aussi en communication créative. Ils prônent l’éco-responsabilité, c’est pourquoi ils utilisent des produits sans solvants. Au sein de la société, tout est réalisé en interne. De la conception à la fabrication, en passant par le développement et la création, tout est “Made in Arkaic”.
Cette réalisation en interne est permise par le lien qui unit le studio graphique à l’atelier de production. Allant de la menuiserie à l’imprimerie, ce dernier leur permet d’aisément lier les aspects artistiques et créatifs à la production.
Leur objectif à travers ce système de création est de donner une valeur ajoutée à leurs produits par leur expertise. Ils basent leur production sur les commandes qu’ils reçoivent afin de ne jamais surproduire.
Ils sont aussi et surtout les premiers en Europe à avoir développé le transfert par film digital sur-mesure. Arkaic est également capable de personnaliser tous les composants d’un skate allant du deck aux roues en passant par le grip.
Arkaic ne se considère pas comme une start-up, mais comme une entreprise d’artisans qui accumule les savoir-faire et compte évoluer dans ce sens. Cette maitrise leur permet d’associer leurs techniques à des matériaux nobles pour proposer des produits hauts de gamme.
L’atelier accompagne ses collaborateurs de la conception au produit fini afin d’apporter ses solutions à tous les stades. Depuis ses débuts en 2012, Arkaic a produit environ 20 000 planches de skate pour ses différents collaborateurs.
En 11 ans d’activité Arkaic a pu participer à de nombreux projets. En 2017, ils ont notamment réalisé une planche pour Colette et Saint Laurent à l’occasion de la fermeture du shop mythique.
Lors de notre visite, nous avons eu la chance de collaborer sur une planche spécialement réalisée pour Footpatrol.
Au-delà des planches de skate, ils sont l’un des principaux fournisseurs de trophées pour les évènements Red bull, ce qui leur permet de rompre le confort de l’environnement skateboard dans lequel ils excellent depuis des années.
Au-delà de ces réalisations, Arkaic propose aujourd’hui sa propre gamme : Arkaic Skateboard. Ce “projet passion” sert de vitrine et permet à l’atelier d’exposer tout leur savoir-faire et leur mentalité : professionnalisme et rigueur, le tout, sans se prendre la tête.
Cette année pour célébrer le Air Max Day, nous rendons hommage à notre première année en vous présentant la Air Max préférée de chaque membre de l’équipe Footpatrol Paris. Découvrez notre sélection et ce qui rend chaque modèle spécial à nos yeux !
Arthur – Air Max 95 Lux “Triple Black” Supreme
“C’est une collab’ un peu oubliée mais incroyable à mon sens. Elle reprend fidèlement la 95 Lux OG de 2001 avec son cuir premium et sa fabrication italienne. Le branding Supreme est subtil mais il fait toute la différence. C’est pour ce genre de produit que j’adore Supreme.”
Larson – Air Max 180 “Black / Pink” Comme des Garçons
“Comfortable et stylée. Il en faut pas plus.”
Erwan – Air Max 97/1 Sean Wotherspoon
“Une paire qu’on ne présente plus. Pour moi, cette collaboration est mythique et elle a aidé à remettre les Air Max sur le devant de la scène à une époque où on en parlait plus trop. La palette de couleur est magnifique et je suis heureux de la compter dans ma collection.”
Kevin – Air Max Plus 20th Anniversary “Paris”
“Elle était sortie exclusivement en France pour les 20 ans de la TN. Pour moi, elle représente parfaitement Paris en alliant les 2 coloris les plus iconiques : la Tiger et la Hyperblue.”
Letty – Air Max Sunder “Black” Comme des Garçons
“J’aime beaucoup CDG et pour moi c’est l’un des meilleurs modèles qu’ils ont réalisé avec Nike. La paire est minimaliste avec très peu de branding et j’adore sa silhouette agressive en full black.”
Norvain – Air Max 1 Anniversary “Aqua”
“Légèreté, finesse et douceur.”
Meru – Air Max Plus OG “Rainbow”
“Belle et emblématique, j’étais obligé de choisir LA TN de cette année.”
Tancrède – Air Max 1 OG ’86 “Big Bubble”
“J’ai choisi la Air Max 1 Big Bubble en hommage à mon grand frère d’une autre mère : Laurent.B, mon mentor.”
Cette année pour le Air Max Day, Nike ressort la Air Max 1 “Big Bubble”.
Retrouvez-la chez Footpatrol à partir du 26/03.
Ce jeudi 16 mars 2023 voyait la sortie Nike Air Max Plus OG “Rainbow”. À cette occasion, nous avons rencontré de Théo Divoux, un passionné de TN travaillant autour de la Air Max Plus, pour discuter du modèle emblématique à Paris.
Salut Théo, c’est un plaisir de t’avoir avec nous. Pourrais-tu te présenter en quelques mots pour les personnes qui ne te connaitraient pas encore ?
Salut! Déjà, ravi d’être avec la Team FP et merci pour l’invit’. Je m’appelle Theo et j’ai 23 ans. Je suis passionné de sneakers et de mode en général. J’adore toute la gamme Air Max de chez Nike et particulièrement la « TN » ou Air Max Plus. C’est par cette passion que j’ai commencé à faire ce que je fais aujourd’hui.
Sur ton compte Instagram, @AMRXTUNED, on peut voir que tu aimes particulièrement la TN. Peux-tu nous expliquer ton attrait pour cette silhouette et pourquoi tu l’aimes autant ?
Pour moi, la TN c’est vraiment la paire sur laquelle il y a le plus de créativité chez Nike. Genre, ils ont commencé un peu avec la 95 puis c’est allé crescendo.
La TN, c’est vraiment la paire où ils ont dit « vas-y, on fait un truc de ouf ». Tu vois, que ce soit la silhouette ou tous les dégradés de couleurs. Ça n’avait jamais été fait chez Nike avant. Ils sont rentrés direct avec des coloris de ouf, des dégradés de zinzin. Mais ce que je kiff aussi, c’est que sur chaque Air Max, les semelles sont hyper distinctives. On les reconnaît rien qu’à la trace qu’elles laissent.
Plus particulièrement celle de la TN. C’est vraiment une paire, quand tu vois la semelle, tu sais directement la paire et le coloris dont il s’agît. T’as tout : le logo au milieu, le rappel de couleur du upper, le dégradé qui vient jusque sur la semelle… c’est pour ça que j’aime la TN.
Tu as eu l’occasion de travailler sur plusieurs projets autour de la TN : Cadres de semelles, puzzles, sole swaps, magazine. Qu’est-ce qui t’inspire dans la Air Max Plus sur ces projets ?
Tous ces projets là je les ai commencé d’abord avec les sole swaps. Quand j’ai commencé à collectionner et que j’achetais certains modèles, je voyais bien que c’était plus du tout portable. Enfin surtout les anciennes, parce qu’avec le temps les semelles commencent à se désagréger. J’étais tombé sur une vidéo de sole swap et que je me suis dit « vas-y je vais tester ».
Ce qui est bien avec la TN c’est que c’est une paire qui est assez fine et le upper s’adapte à énormément de semelles. Un des premiers sole swap que j’avais fait c’était sur une semelle de Free Run, donc en m’inspirant de la TN Free qui était déjà sortie aux alentours de 2008. La semelle de Free allait parfaitement avec la paire de TN. Après, ça s’est fait de fil en aiguille, tu vois. C’est en commençant à détruire des tonnes de paires que j’ai commencé à avoir plein de semelles. J’ai commencé à faire des cadres parce que je me suis dit « autant que ça serve à quelque chose ». Je voulais aussi faire ça parce que pour les gars qui kiffent la sneakers, on a pas forcément de déco à mettre chez soi. J’avais commencé à publier sur Insta parce que je trouvais ça cool, puis j’ai commencé à en vendre surtout en Australie ou en Nouvelle-Zélande. Ils ont une grosse culture TN là-bas. Après j’ai fait les puzzles et j’ai essayé d’exploiter toutes les parties de la paire. Tu peux vraiment faire plein de trucs avec.
Si tu devais choisir tes quelques coloris préférés parmi les TN, lesquels choisirais-tu et pourquoi ?
Air Max Plus OG « Hyperblue » et « Tiger » de 1998 car ce sont les OG. Les premières paires avec des vrais dégradés de couleur qui m’ont rendu fou.
Air Max Plus « Paris Fashion Week Blue » de 2007. Pour moi elle est parisienne à fond, et je trouve ça incroyable que Nike ait fait un coloris pour la Fashion week de Paris alors qu’à l’époque cette paire était pas du tout « Fashion ». Aujourd’hui ça me choquerait moins qu’ils fassent ça mais c’est plutôt drôle en vrai.
Air Max Plus « Lunar » de 1998. Pour moi c’est la plus belle. Le dégradé de bleu avec le Swoosh jaune et le rappel sur le Toe Cap en jaune, c’est hyper rare et j’adore ça.
TN Free de 2008. Le confort de la semelle Free, et le camo sur le upper sont incroyables. Je trouve que le Upper de la TN match parfaitement avec la semelle Free Run.
La paire est chargée d’histoire, particulièrement à Paris. Que penses-tu de son influence et de son avenir, à Paris et au-delà ?
Son influence dans la culture urbaine est indéniable. Je pense meme que c’est la paire de Nike la plus emblématique en France, comme le Royaume-Uni avec la 95. C’est une paire qui a marqué tout le monde. On la voulait tous quand on était petits. On voit que peu à peu Nike semble se renouer avec cette silhouette et tend vers les coloris originaux. J’aimerais bien voir une réédition de la lunar de 1998. C’est une de mes préférées comme je l’ai dit avant dans mon top. Je trouve aussi que c’est une des seules paire que Nike a pas tuée avec 36 coloris flingués. Pour moi, elle a encore de belles années devant elle.
Quels conseils donnerais-tu aux personnes qui aimeraient se lancer dans un projet créatif ?
L’important c’est de se faire plaisir, faut que ça soit pour toi même. Si ça fonctionne pas de suite, faut persister.
Merci pour le temps que tu nous as accordé aujourd’hui ! Y a-t-il quelque chose que tu aimerais partager avec la famille et les amis de Footpatrol pour clôturer le tout ?
Merci beaucoup pour l’invitation ! C’était grave cool. Achetez des TN haha!
La Nike Air Max Plus OG “Rainbow” est actuellement disponible en magasin et en ligne chez Footpatrol.
Après sa sortie en 1988, et des rééditions en 1994, 2003 et 2011, la Jordan 3 Retro White Cement est de retour ce samedi 11 mars. Designée par Tinker Hatfield (père de la mythique air max 1), elle est LA paire qui a convaincu Michael Jordan de rester chez l’écurie à la virgule.
Pour faire oublier le « fiasco » de la Jordan 2, Tinker Hatfield réutilisa la classique bulle d’air de la air max 1 (pour la première fois sur une Jordan). Il misa aussi sur un imprimé éléphant aujourd’hui devenu iconique. Pour finir sur l’esthétique de cette Jordan, le Swoosh a été délaissé sur la languette au profit du Jumpan. Au cours de la saison 87-88, Jordan battra tous les records avec la troisième édition de sa signature shoe aux pieds. Vainqueur du Dunk Contest (s’envolant depuis la ligne des lancers-francs), MVP du All-Star Game, meilleur scoreur et meilleur défenseur de la NBA, il a tout raflé.Mais Au-delà des parquets, la paire s’est sacralisée par une pub mythique dans laquelle « His Airness » et Spike Lee prenaient part.
Pour cette réédition à l’occasion des 35 ans de la paire, nous avons discuté de la Jordan III et de ce qu’elle représente avec Gabriel, l’homme derrière Playground Of Emotions :
” La Jordan 3 est une paire qui représente le lifestyle par excellence, c’est une valeur sûre, il suffit de voir les dernières collaborations ou coloris sorties, c’est facile et toujours cool peu importe le style.
Quand j’étais plus jeune c’était rare de la voir porté sur les Playgrounds, c’était plus une paire d’attitude et de chill et c’est pareil aujourd’hui. Elle a pris un tournant plus mainstream dans notre sphère française quand Kanye west la porte dans ses différentes apparitions ou clips comme ALL OF THE LIGHTS feat Rihanna ou E.T. feat Katy Perry.
Pour l’idée du shooting, dès l’annonce de la sortie fin 2022, mon envie était de faire quelque chose de très urbain et très classique, quelque chose qui ressemble à ce que m’inspire cette paire, et là en voyageant sur YouTube, je retombe sur le clip NTM – That’s my people avec une partie tourné dans le métro BOISSIÈRE sur la ligne 6, c’est devenu évident à ce moment là que ça allait devenir mon moodboard.”
Ce mardi 28 février, nous organisions un évènement avec nos amis de Paperboy. L’occasion pour nous de rassembler nos communautés autour d’un déjeuner avec un menu spécial dédié à cette journée. Le “Foodpatrol Black Menu” se composait d’un “Black Pastrami Sandwich”, d’une “Black Lemonade” et d’un “Black Cookie” au sésame.
Au cours de cette journee, nous avons présenté notre nouvelle collaboration. Faisant suite à celle de 2019, elle se compose de deux tee shirts et d’un hoodie fusionnant le Gasmask avec le Paperboy.
Retrouvez la collection en ligne dès maintenant.
Sainté est un artiste né à Leicester qui repousse les limites de la musique dans un paysage sonore et culturel en pleine évolution. Avec sa musique inspirée d’où il a grandi, il est écouté dans les plus hautes sphères de la scène musicale, et a contribué à l’apparition d’un nouveau positionnement du genre hip-hop au Royaume-Uni.
Sa musique étant profondément ancrée dans son identité et son style, nous l’avons rencontré à Paris à l’occasion de son Meet & Greet organisé chez Footpatrol. Nous avons pu en savoir plus sur son œuvre, ses influences, et discuter de notre passion commune pour les sneakers.
FP : Salut Sainté, c’est un plaisir de t’avoir avec nous. Pourrais-tu te présenter en quelques mots pour les personnes qui ne te connaitraient pas encore ?
Sainté : Je suis tout simplement Sainté, mais vous pouvez aussi m’appeler YS. Je suis un créatif originaire d’une petite ville. J’essaye d’inspirer les gens à poursuivre leurs rêves, c’est tout.
FP : Ces dernières semaines on a souvent eu l’occasion de te voir à Paris, particulièrement durant la Fashion Week. À chacune de tes apparitions ton style est toujours méticuleux (Needles, Canada Goose, Prada America’s Cup, NB, une veste Arc’teryx pas encore sortie portée lors de ton Colors show…). Quelle est ta relation avec la mode ?
Sainté : J’aime juste bien m’habiller. Si tu es bien habillé tu te sens beau et tu te sens bien ! J’ai joué au basket lorsque j’étais plus jeune, et la mode et le style ont toujours été très liés avec le sport. Pareil avec la musique. La mode et la musique sont très liés aussi. J’adore jouer avec ces deux choses.
FP : Donc tu es tombé dans l’univers de la mode grâce au basket puis à la musique ?
Sainté : Je pense que c’est venu avec le basket lorsque j’étais plus jeune, mais j’ai toujours su que j’aimais ça en quelque sorte. Je ne pouvais pas toujours acheter les vêtements que je voulais, mais j’ai toujours su regarder quelque chose en me disant « c’est cool, je veux ça un jour ! ». Tout ça m’a mené à un point ou j’ai dû beaucoup travailler pour acheter les vêtements qui me plaisaient.
FP : C’est cool. Tu as mentionné précédemment que la mode et la musique avaient un lien important. Comment la mode influence ta relation avec la musique ? Comment ces deux notions se rejoignent ?
Sainté : Pour être honnête, la mode m’aide beaucoup dans ma musique. J’écris à propos des choses que je fais, que j’aime, et les chose que je veux manifester. J’achète beaucoup de vêtements que j’aime, et il y a toujours quelque chose à dire dessus. Évidemment, ça me chauffe. Je ne dirais pas que c’est pour faire du “Flex”, mais pour pouvoir le présenter, le montrer aux gens et en parler.
FP : Durant tes allers-retours entre Londres et Paris, quelles différences as-tu remarquées dans la culture des sneakers entre le Royaume-Uni et la France ? Par exemple, la TN ici à Paris contre les Air Max 95 qui sont iconiques à Londres.
Sainté : Ouais ! C’est l’une des choses que j’ai réalisées ! J’ai le sentiment d’être plus fan des TN. Mais récemment, avec les tendances en Angleterre, j’ai commencé à voir beaucoup d’Air Max 95 qui me plaisaient. J’ai l’impression qu’il y a beaucoup de chaussures spéciales ici. Le “Sneakers Game” est dingue à Paris. Les gens ici sont beaucoup plus ouverts à porter des choses différentes. En Angleterre, les gens portent aussi des choses différentes, mais on suit surtout des tendances. Les gens portent ce que les autres portent. Ici, c’est similaire mais plus varié, particulièrement au niveau des chaussures.
FP : Aux vues de l’évolution du streetwear, des sneakers etc…, où penses-tu que la culture se dirige dans un avenir proche ?
Sainté : Je pense que ça va continuer de devenir de plus en plus fou ! Il y a beaucoup de nouveaux designs et de silhouettes qui apparaissent. C’est compliqué de pointer qui, quand, ou comment, mais je suis juste impatient de voir quelles collaborations ou nouveaux designs sortiront. Il y a beaucoup de directeurs artistiques au sein de différentes marques, et j’ai hâte de découvrir ce qu’ils feront pour retourner ce milieu.
FP : Y a-t-il des tendances récentes qui te plaisent plus que d’autres ?
Sainté : Aujourd’hui je suis un peu en dehors de tout ça et je ne prends pas le temps de garder un œil sur les tendances avec les voyages et la tournée. Mais il n’y a pas vraiment de tendance qui me plaise plus qu’une autre. Je me laisse juste attirer par ce qui me parle le plus, et je me dis :
« ok, ça je respecte ».
FP : Pour en revenir aux sneakers, comment vois-tu ta relation avec Footpatrol, et qu’est-ce qu’on représente pour toi ?
Sainté : Footpatrol est très important pour moi. J’adore les chaussures et FP a une sélection folle. Je pense qu’on a énormément de choses à construire ensemble. Je me suis levé ce matin en me disant « Yooo je vais chez Footpatrol, let’s go ! », j’étais vraiment impatient. Je me suis assuré de porter des belles chaussures tu vois ? J’espère que ma relation avec Footpatrol va durer longtemps, on a énormément de paires sur lesquelles discuter !
FP : On l’espère aussi ! Quel type de sneakers/chaussures porterais-tu pour un concert ?
Sainté : Ça dépend de mon humeur, ce soir je vais sûrement porter mes Jordans 6 ou peut-être des Margiela Replicas.
FP : Quelles sont tes sneakers préférées ou les plus iconiques pour toi ? Peut-être une paire de ton enfance ?
Sainté : Honnêtement, je ne peux pas te donner de modèle en particulier. Aujourd’hui je porte des Jordan 6 et j’ai pour habitude de porter beaucoup de Jordan. Récemment, j’ai aussi beaucoup porté mes Dunk Off-White. Mais je ne pourrais pas choisir une paire en particulier, il y en a beaucoup trop. Cependant, une paire iconique… honnêtement, j’adore mes Air Force 1, et mes Jordan 1. J’ai aussi porté beaucoup de Jordan 11, mais j’ai arrêté car tout le monde commençait à les mettre haha.
Mais ouais, les Air Force 1 et Jordan 1 sont mes paires de tous les jours.
FP : Aimerais-tu un jour avoir ta propre chaussure à ton nom ? Si oui, quelle serait-elle ?
Sainté : C’est trop d’informations haha ! Mais oui j’aimerais avoir une chaussure à mon nom. Je vais faire en sorte que ça arrive. C’est en discussion, mais avec qui ? Je vais garer le secret, je ne peux rien dire pour le moment.
FP : Haha, ok ! On attend cela avec impatience alors. En attendant, y a-t-il des futures sorties que tu attends ?
Sainté : J’ai vu les New Balance en collaboration avec CDG. Tu les as-vus ? Je crois qu’elles sortent en décembre. Je les attends avec impatience. J’aime le cuir et les détails sur la paire. Quand je les ai vues, je me suis dit « elles sont belles, il me les faut ! ». C’est l’une des paires de chaussures pour lesquelles je suis le plus hypé.
FP : Sainté, c’était un plaisir de t’avoir avec nous ! Y a-t-il quelque chose que tu aimerais partager avec la famille et les amis de Footpatrol ? Ça peut être quelque chose d’enthousiasmant, un message de positivité, ce que tu veux.
Sainté : Je dirais que j’ai réalisé une chose dans ce domaine : c’est que tu dois être patient. La persistance et la patience sont des choses super importantes. Tu peux être fort, mais le fait que tu sois bon ne veut pas dire que tout va aller dans le bon sens. Tu peux ne pas être fort, mais si tu es patient cela ne veut pas dire que tu ne vas pas progresser. Les choses viendront naturellement à toi. La réponse à cette question est la persistance et la patience. Mais en même temps, il faut rester humble et garder ce qui t’anime. À partir de là, rien n’est trop grand. Tu as juste à attendre et observer car Dieu assure tes arrières !
Merci de m’avoir reçu. Peace !
Depuis maintenant bientôt 3 ans, le cadet de la famille Ball foule les parquets NBA. Drafté à la troisème place en 2020, le talentueux meneur de jeu des Hornets a eu droit à sa signature shoe en 2022.
Disponible en plusieurs déclinaisons, depuis 2022, elle revient pour une deuxième édition en ce début d’année 2023 dans deux coloris : Lake Green et Rick & Morty.
Très attendue avant sa sortie en 2022, la MB.01 a lancé une hype importante autour de Puma, qui depuis prend une place de plus en plus importante dans le monde du basketball. En effet, l’enseigne signe des joueurs toujours plus talentueux et importants comme le dominant pivot des Suns DeAndre Ayton, l’ex franchise player des Kings et des Pellica ns DeMarcus Cousins, le prospect Mikey Williams ou encore le All of Famer NBA Walt Frazier, avec qui Puma a conclu un contrat a vie.
Vous pouvez dès maintenant retrouver la MB.02 Jade en exclusivité chez Footpatrol, et à partir du 17/02 la Rick and Morty au prix de 150€.
La semaine dernière, nous sommes partis à la rencontre du pianiste et compositeur Louis Marguier afin de lui poser des questions dans le cadre de notre format FP Discussions. Découvrez sa personne, son travail ainsi que son univers à travers cette interview.
FP : Salut Louis, comment ça-va ? Peux-tu te présenter, nous parler de ton parcours et de ce que tu fais ?
Louis Marguier : Yo, ça va, merci pour l’invitation. Moi, c’est Louis Marguier, j’ai 19 ans, je suis pianiste depuis plus de 10 ans. J’ai fait le parcours banal collège/lycée. Ensuite je me suis orienté vers un BTS audiovisuel spécialité son, parce que je ne savais pas encore si je voulais composer au piano plus tard ou faire un autre métier dans le son. J’ai compris avec le temps qu’il fallait que je m’oriente plutôt vers la composition.
FP : D’après ce qu’on voit de toi sur les réseaux, la musique et plus particulièrement le piano occupent une grande partie de ta vie. Comment le piano s’est-il imposé dans tes compositions ?
Louis Marguier : J’ai commencé à jouer très jeune, ma mère et un de mes frères jouaient et je m’amusais à jouer avec eux. Ensuite, j’ai pris des cours de piano. J’ai commencé en apprenant la musique classique, j’aimais bien réinterpréter les partitions comme je l’entendais. C’est comme ça que j’ai commencé à composer.
FP : Peux-tu nous parler de tes inspirations et influences artistiques ?
Louis Marguier : Je m’inspire beaucoup des autres musiciens/compositeurs, que ce soit dans mon entourage ou non. Je m’inspire beaucoup des rencontres et des discussions que j’ai avec des amis ou des artistes. Mes plus grosses influences artistiques sont des pianistes en général : Michel Legrand, Ruben Gonzalez, Bill Evans, ou des chanteurs comme Charles Aznavour, Jacques Brel…
FP : Qu’est-ce qui, selon toi, rend tes compositions différentes de celle des autres beatmakers ? Comment définirais-tu ton univers musical ?
Louis Marguier : J’essaye souvent de capter l’émotion d’un moment, le sentiment que j’ai dans certains lieux pour le retranscrire en musique. Que ce soit pour un morceau ou pour une loop, le processus de base est le même. Je m’éloigne de la création musicale pendant quelques jours, et j’essaye de proposer quelque chose de nouveau par rapport à la dernière fois. Je fais ça avant tout pour moi, pour me sentir bien. J’essaye de rendre ces compositions uniques en essayant de travailler le son de manière différente à chaque fois.
FP : D’ailleurs, tu as récemment sorti une « Bank Kontakt de piano ». Peux-tu nous expliquer ta réflexion derrière ce genre de proposition ?
Louis Marguier : Dans le monde du beatmaking c’est assez récurrent de voir passer des oneshot kit, drumkit, etc. Ce sont des fichiers audios de batterie/instrument qui servent à faire de la musique sur ordinateur. Comme ma vie se résume à 50% à jouer du piano, je trouvais l’idée intéressante de faire une Bank Kontakt du piano que j’utilisais pour créer mes morceaux, et de la vendre comme si je vendais un drumkit.
FP : Tu es monté sur Paris avec 2 collègues ce week-end. Est-ce que tu as plus l’habitude de travailler en groupe ou solo ?
Louis Marguier : Je travaille beaucoup seul à la base. Mais quand je travaille pour un artiste, on peut être 2-3 à travailler en collaboration. Sinon, je travaille généralement avec mes amis, ou je cherche à travailler avec de nouvelles personnes, que je les trouve intéressantes musicalement ou avec qui on peut être complémentaire.
FP : Tu as eu l’occasion de travailler avec quelques noms de la nouvelle scène Rap française comme Khali. Peux-tu nous parler des origines de cette connexion ?
Louis Marguier : C’est Avlanche studio qui m’avait contacté. Ils avaient écouté ce que je faisais et ils avaient beaucoup aimé, ils m’ont donc invité à leur studio. On a fait une session avec Guapo du soleil et c’est là qu’on a fait la prod de « Umbrella ».
FP : Selon toi, vers quoi se dirige la scène Rap actuelle en France ?
Louis Marguier : Je ne saurais pas dire ahah, il y a de plus en plus de diversité donc ça ouvre plus de portes. Aujourd’hui tout le monde peut faire de la musique et tant mieux ! On a déjà vu les changements qu’il y a pu avoir grâce à cette facilité à créer. Mais malgré cela, il y a toujours un top streaming très similaire au niveau des rythmiques, des accords, des sonorités, des façons de poser ou de chanter. Je dirais que ça équilibre la balance et que les choses risquent de changer fortement.
FP : Aujourd’hui, ton travail est principalement autour du Rap. Est-ce que tu souhaites également t’orienter vers d’autres styles musicaux ?
Louis Marguier : Oui j’aimerais beaucoup composer pour des court-métrages, films, ou même pour de la pub. J’aimerais aussi m’orienter vers la pop, vers des chanteurs/chanteuses, ou encore la soul.
FP : Est-ce qu’il y a d’autres artistes avec qui tu aimerais collaborer ?
Louis Marguier : Oui, il y en a plein ! En ce moment j’écoute beaucoup Pinkpantheress. La musique que je montre n’a rien avoir avec ce qu’elle fait, mais j’aimerais beaucoup produire pour elle.
FP : Ton projet dont tu es le plus fier ?
Louis Marguier : Récemment, dans ce qui est sorti, je suis plutôt fier du sample que j’ai fait dans le morceau « LA BELLE ET LA BETE » du projet Première Rencontre de Planaway en feat avec Lyre. Aussi, les derniers morceaux que j’ai composés, que ce soit pour moi ou pour des artistes, me ressemblent plus. À cause de certains évènements, ces 6 derniers mois, j’ai vraiment changé la manière dont je fabrique mes samples ou mes morceaux et je suis plutôt fier du rendu. Fier de ce que je propose aujourd’hui et je suis content de voir que le travail paye même quand on revient de loin.
FP : Tu as des projets récents ou futurs dont tu souhaites nous parler ?
Louis Marguier : Je peaufine un EP de piano/expérimental dans lequel je laisse ma musique s’exprimer.
FP : Pour finir, nous aimerions te remercier pour cette interview. Y a-t-il quelque chose que tu aimerais partager avec les amis et la famille de Footpatrol ?
Louis Marguier : Merci pour l’invitation, je n’ai pas cette chance de parler dans mes morceaux pour exprimer ce que je vis, ce que je ressens, merci de me donner cette opportunité.
J’espère que la musique que je vais proposer par la suite vous plaira !
Au cours de cette interview, Louis portait Nike Air Jordan I High 85 OG « White / Black ». Participez à la raffle, les inscriptions sont ouvertes jusqu’au Mardi 14 février 19h.
Pour le premier FP Discussions de l’année 2023, et dans la continuité des évènements auxquels Footpatrol a pris part au cours de la Paris Fashion Week, nous sommes partis à la rencontre de Leslie Barbedette, créatrice la marque Hybride Officiel, dans son atelier.
Découvrez-la à travers notre interview…
FP : Bonjour Leslie, pourrais-tu te présenter, nous parler de ton parcours et de ton activité ?
L.B. : Hello ! Je suis Leslie Barbedette, j’ai 23 ans et je suis la créatrice de la marque Hybride Officiel.
Mon parcours est plutôt classique. Après avoir obtenu un bac général, j’ai intégré une école de commerce à Paris. Je ne savais pas vraiment ce que je voulais faire dans la vie alors j’ai choisi de suivre un cursus qui ne m’engageait pas dans une voie en particulier. J’ai fait du marketing et aujourd’hui je suis en dernière année de master en management international.
En parallèle de mes études, j’ai lancé Hybride Officiel, une marque de vêtements faits-main, basée à Paris.
FP : Depuis quand fais-tu ça et quelles ont été tes motivations pour te lancer dans cette aventure ?
L.B. : J’ai créé Hybride Officiel en 2020. J’ai eu la chance à ce moment-là de ma vie d’avoir une personne à mes côtes à qui je pouvais parler de mes ambitions et qui me soutienne dans tout ce que j’entreprends.
Inconsciemment, je ne me suis jamais imaginée travailler dans des bureaux donc Hybride Officiel m’est venue assez naturellement. Après le premier confinement, j’ai créé Hybride women qui est par la suite devenu Hybride Officiel : une marque de prêt-à-porter Femme/Homme.
Hybride Officiel c’est bien plus qu’une marque de vêtements à mes yeux. En me lançant dans ce projet, je ne pensais pas que cela prendrait autant de place dans ma vie. Ça a commencé par l’idée de faire des vêtements et c’est devenu quelque chose de plus important. J’ai envie d’exprimer ma vision à travers la mode mais aussi le design d’intérieur ou encore créer une vraie communauté Hybride Officiel avec laquelle je pourrai partager tout ce qui m’anime.
FP : On ressent directement ton attrait pour la mode, par ton look, mais aussi par les pièces que tu as pu imaginer ! Quelles sont tes influences, inspirations et comment décrirais-tu ton style ?
L.B. : Ça peut paraître bateau mais j’aime la mode depuis toujours, celle du quotidien.
Ma mère a été mon premier modèle, je l’ai toujours trouvée élégante et bien habillée. En grandissant, j’ai testé un peu tous les styles et c’est en travaillant sur Hybride Officiel que j’ai appris qui j’étais et qui je voulais être.
C’est là que mes inspirations se sont confirmées. Ma double culture, française-ivoirienne, influence beaucoup mon travail. J’essaye d’exprimer cette diversité à travers mes vêtements et c’est ce mélange de cultures qui fait l’identité d’Hybride Officiel.
FP : Pourrais-tu nous parler de ton processus de création, est-ce qu’il y a une journée type ?
L.B. : Mon processus de création a pas mal évolué depuis le début d’Hybride Officiel.
Au début, je ne me posais pas vraiment de questions sur la direction artistique de la marque, le style ou encore comment j’allais vendre mes pièces.
Avec le temps, j’ai commencé à me demander ce que je voulais vraiment transmettre à travers Hybride Officiel. En effectuant un travail personnel pour savoir qui j’étais et ce que je voulais accomplir dans la vie, j’ai trouvé l’identité de la marque et la direction artistique que je voulais suivre.
J’ai voulu travailler sur une collection emblématique qui représenterait la diversité telle que je la vois. Du coup, je me suis basée sur mes inspirations, j’ai imaginé une histoire et j’ai commencé à bosser sur des croquis. Je voulais aussi que cette collection soit une référence pour la marque et que les modèles se distinguent par un détail qui serait directement associé à Hybride Officiel.
Aujourd’hui, j’en suis au stade des prototypes. Je teste de nouvelles matières pour savoir quelle sera la plus appropriée pour les modèles. Dès que les prototypes correspondront à ce que j’avais en tête, je pourrai commencer à faire un moodboard, prendre les photos et lancer la communication autour de la collection.
FP : Toutes les pièces sont éco responsable, réalisées et confectionnées à la main dans ton atelier parisien. C’est un point important dans ta démarche ?
L.B. : J’ai les bases en couture mais ce n’est pas ce que j’aime le plus dans le processus de création. Ce que j’aime c’est penser et designer des modèles. Donc quand j’ai décidé de créer Hybride Officiel, j’avais besoin de trouver un atelier qui s’occuperai de la production.
Vu que je vis à Paris, le quartier du Sentier a été la première chose à laquelle j’ai pensé ! C’était un quartier célèbre dans le secteur du textile à l’époque et même s’il a connu des moments durs avec la délocalisation des ateliers de production, il a encore tellement de chose à offrir !
J’ai choisi Paris parce que je voulais avoir la possibilité de suivre les productions en temps réel. Il y a aussi le fait que produire à l’étranger me paraît difficile à gérer et puis l’Humain dans tout ça… C’est tellement plus passionnant de travailler avec des « vraies » personnes. J’ai besoin d’échanger et de créer une vraie relation avec les gens avec qui je travaille. Ça peut paraître vieux jeu mais j’aime m’assoir et écouter les histoires du propriétaire de mon atelier pendant qu’il coupe des tissus. C’est passionnant et enrichissant. J’ai toujours préféré les relations en face à face à celles qui sont virtuelles et je veux le faire ressentir dans mon travail.
Pour ce qui est du sourcing, c’est pour des questions économiques que j’ai commencé avec des tissus deadstock. C’était moins cher et il y avait un large choix à disposition. Les deadstocks ce sont les restes des tissus non utilisés de grandes marques. Là, on ne parle pas juste de chutes de tissus mais de rouleaux entiers ! Je n’avais pas conscience de ce que cela pouvait signifier. En découvrant tous ces tissus, j’ai réalisé l’impact négatif et le gaspillage dans l’industrie de la mode. Et c’est en apprenant le métier que c’est devenu important pour moi de faire les choses bien.
FP : De ce fait, qu’est-ce que tu aimerais changer dans l’industrie du textile et de la mode ? As-tu déjà des idées ?
L.B. : Il y a tellement de choses à dire… Je pense qu’on a tous une part de responsabilité et qu’il faut que l’on change nos manières de produire et de consommer. C’est tout à fait possible, il faut juste y mettre du sien. J’aimerais aussi que l’on montre une image plus positive de l’industrie de la mode, une image moins superficielle. J’ai eu l’opportunité de rencontrer des personnes bienveillantes et passionnées qui ont la volonté de partager leur savoir et pour moi c’est ça la mode : c’est de la passion et du partage.
FP : Le projet dont tu es la plus fière ?
L.B. : Le projet dont je suis le plus fière c’est Hybride Officiel. Je voulais juste avoir quelque chose qui soit à moi et qui me passionne. J’ai besoin d’aimer ce que je fais pour m’investir. Dans le cas contraire, je subis et ça ne dure jamais très longtemps. Donc j’ai créé quelque chose qui me motive chaque jour et me donne envie de faire plus. Hybride Officiel est devenu mon quotidien ! J’ai aussi eu la chance d’échanger avec une personne qui m’a dit que si ce que je cherchais n’existait pas, je devais le construire par moi-même. Alors c’est ce que j’essaye de faire …. J’aimerais qu’Hybride Officiel devienne une référence au-delà de la mode et ouvre la voie à d’autres artistes talentueux.
FP : Quels sont les objectifs que tu aimerais atteindre avec la marque ?
L.B. : Quand j’ai créé Hybride Officiel, je voulais avoir une marque à travers laquelle je pourrai me reconnaitre. Lorsqu’on est métisse, il y a un moment où on se pose pas mal de questions sur notre identité et notre place dans la société.
Avec Hybride Officiel, j’ai fait un gros travail sur moi-même pour savoir qui j’étais et ce que je voulais transmettre. Je me suis rendu compte qu’être métisse ce n’étaient pas seulement le fait d’avoir deux parents de cultures différentes, c’est aussi appartenir à plusieurs environnements en même temps, ou encore avoir à s’adapter comme un caméléon…
L’objectif avec la marque serait de construire quelque chose qui va au-delà des vêtements, construire une communauté dans laquelle chaque personne pourrait trouver une place autour d’un intérêt commun qui est la mode.
FP : Beaucoup de gens hésitent dans le lancement de leurs projets et ont des doutes. Comment cela s’est passé pour toi et quels conseils aurais-tu pour ceux qui n’ose pas ?
L.B. : C’est normal d’avoir des doutes ! J’en avais et j’en ai toujours mais on ne peut pas savoir avant d’avoir essayé. C’est triste parce qu’on nous apprend à avoir peur de l’échec alors que c’est ce qui forge une personne. En général, les erreurs qu’on fait nous permettent d’approcher la suite différemment, alors il faut se faire confiance et accepter les échecs pour mieux avancer. Après, on ne va pas se mentir, ce n’est pas facile du tout…
FP : Merci pour ton temps, as-tu un dernier mot à rajouter ?
L.B. : Merci beaucoup de m’avoir donné l’opportunité de m’exprimer ! Je n’en suis qu’à mes débuts mais j’espère accomplir de belles choses avec Hybride Officiel et partager cette aventure avec les gens que j’aime !